NOS PODCASTS
BURKINA FASO
COTON : L'AVENIR DE LA FILIÈRE BIO APRÈS MONSANTO
Après avoir été, pendant des décennies, le 1er producteur africain de coton graine, le Burkina Faso a connu des revers à la fin des années 90, et a pensé s’en sortir en se tournant vers les gènes OGM du géant américain Monsanto, censés être plus résistants. L’expérience tourne au désastre : les semences et les intrants coûtent cher, les cultivateurs s’endettent, les engrais chimiques polluent les sols, les bêtes tombent malades, le coton burkinabè perd son label de qualité.
En 2016, nouveau virage : pour relancer un secteur en difficulté, le pays décide de revenir à la culture conventionnelle du coton et de soutenir une filière bio démarrée en 2004 avec le projet Helvetas. Et en 2019, l’État burkinabè gagne même le procès intenté à Monsanto.
Aujourd’hui, en termes de récolte de coton sur la campagne 2021-2022, le Burkina Faso occupe la 3ème place sur le continent, derrière le Bénin 2ème, et le Mali leader. Mais où en est la filière du coton bio burkinabé ?
Un reportage réalisé par Samuel Turpin et Eric Ouedraogo diffusé sur Radio France Internationale, la Radio Télévision Suisse, et la Radio Télévision Belge

© Samuel Turpin
BÉNIN
HUILE DE PALME : LA MENACE DE L'OR ROUGE
Toutes les heures, une surface équivalente à 300 terrains de football disparait pour y planter des palmiers à huile. C’est l’une des principales causes d’accaparement des terres et de déforestation.
Si l’Indonésie et la Malaisie concentrent aujourd’hui 85% de la production mondiale, l’Afrique de l’Ouest est également concernée. La culture de palmeraies représente la seconde ressource du Bénin après le coton.
Mais dans un pays où 80% de la population vit d’agriculture de subsistance, elle représente aussi une menace pour la sécurité alimentaire.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin diffusé sur Radio France Internationale, la Radio Télévision Suisse, et la Radio Télévision Belge

© Samuel Turpin
BÉNIN
E-WASTE : LE DILEMME DE L'AFRIQUE
34 milliards d’objets électriques et électroniques circulent dans le monde et génèrent 53,6 millions de tonnes de déchets toxiques.
Malgré la convention de Bâle qui régule leur recyclage et leur au niveau international, des pays industrialisés continuent d’exporter leurs déchets vers des pays en développement pour échapper à leur recyclage extrêmement couteux, principalement vers l’Asie et l’Afrique de l’ouest.
Le Bénin se trouve aujourd’hui devant un dilemme. Refuser pour se protéger des risques environnementaux et sanitaires, ou accepter ces déchets qui nourrissent un circuit économique local et permet aux béninois un accès low-cost à des appareils électroniques et connectés.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin avec Ermane Koffi Gbetondji, diffusé sur Radio France Internationale, la Radio Télévision Suisse, et la Radio Télévision Belge

© Samuel Turpin
ATLANTIQUE NORD
VERS UN RALENTISSEMENT DU GULF STREAM ?
Le Gulf Stream -ce courant qui tempère le climat du nord de l’Europe- pourrait-il ralentir dans les prochaines décennies ? C’est en effet ce que prévoient deux récentes études publiées dans la revue Nature qui confirment le phénomène observé depuis déjà 30 ans. La puissance du Gulf stream serait à son plus bas niveau depuis 1000 ans, perturbé notamment par la masse d’eau douce provenant de la fonte de la calotte polaire.
Dans les prochaines décennies, la côte ouest de l’Europe pourrait perdre de 1 à 3°C en moyenne, avec des contrastes marqués entre les saisons. Londres pourrait par exemple alterner des saisons caniculaires l’été avec des hivers extrêmement pluvieux. Plus à l’est, Hambourg pourrait connaitre des chutes de température de 5 à 10°C l’hiver.
Un reportage réalisé lors de l'expédition de Unu Mondo Expedition et son voilier scientifique North About, avec l’océanographe Cédric Courson.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin, diffusé sur Radio France Internationale, la Radio Télévision Suisse, et la Radio Télévision Belge

© Samuel Turpin | Unu Mondo Expedition
ISLANDE
LE FEU DE LA GLACE
En Islande, le volcan Fagradalsfall, situé à une quarantaine de kilomètres de la capitale Reykjavik, est entré en éruption le 19 mars 2021 après 800 ans d’inactivité. On s’en souvient : il y a exactement 10 ans, l’éruption de l’Eyjafjoll paralysait le ciel européen.
C’est un scénario qui pourrait se répéter si l’on croit les travaux de recherche des universités islandaises. L’activité sismique de l’île pourrait augmenter sous les effets du dérèglement climatique, et influencer le climat européen.
Un reportage réalisé lors de l'expédition de Unu Mondo Expedition et son voilier scientifique North About, avec le volcanologue Jacques-marie Bardzinteff et la glaciologue Guðfinna Aðalgeirsdóttir « Tolly ».
Un reportage réalisé par Samuel Turpin, diffusé sur Radio France Internationale, la Radio Télévision Suisse, et la Radio Télévision Belge

© Samuel Turpin | Unu Mondo Expedition
BURKINA FASO
LE PACTE DE L'EAU
3,6 milliards de personnes dans le monde vivent dans des zones où l’eau est une ressource devenue rare. C’est particulièrement vrai au Sahel, où les températures ont augmenté en moyenne une fois et demi plus rapidement que la moyenne du globe sous les effets du dérèglement climatique.
Le Burkina Faso a progressivement glissé vers la violence et l’instabilité depuis 4 ans. Un million de burkinabé sont aujourd’hui déplacés, notamment dans la région Centre Nord qui est la plus touchée.
En zones de conflits, s’approvisionner quotidiennement en eau devient un défi et la concentration des populations autour des points d’eau pose un véritable enjeu sanitaire et humanitaire. Surtout en période de pandémie. Mais c’est également un enjeu sécuritaire car l’approvisionnement en eau peut devenir source de querelles entre les communautés, notamment entre éleveurs et agriculteurs.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin et Eric Ouedraogo, diffusé sur Radio France Internationale, la Radio Télévision Suisse, la Radio Télévision Belge et la Radio Nationale Burkinabé

© Samuel Turpin
SENEGAL
UN BARRAGE CONTRE L'ATLANTIQUE
La ville historique de Saint Louis du Sénégal et la Langue de Barbarie -cette longue bande de sable qui la protège des vagues de l’océan Atlantique- sont menacées de disparaitre.
550 familles de pêcheurs doivent quitter les quartiers populaires de "Guet N’dar" et "N’dar Toute" pour être relocalisées. Leurs habitations cèdent sous les assauts des vagues.
La faute à la montée des océans mais aussi à la « brèche », une saignée creusée en 2003 dans la langue de sable pour éviter les inondations causées par les fortes pluies dans l'embouchure du fleuve Sénégal. Une fausse-bonne idée qui a fortement perturbé le régime hydrologique.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin, diffusé sur Radio France Internationale, la Radio Télévision Suisse, et la Radio Télévision Belge.

© Samuel Turpin
PEROU
LA COLÈRE DES ANDES
Dans la région de Cusco, le village de Santa Teresa perché à 1800 mètres d'altitude est particulièrement menacé par les effets du dérèglement climatique.
Les agriculteurs de la vallée du Salkantay qui cultivent le café doivent faire face aux glissements de terrain qui isolent régulièrement la vallée, combattre les nouvelles maladies sur leurs plantations et s'adapter à l'imprévisibilité des saisons.
Habitant sur les chemins des Incas très empruntés par les touristes venus en masse visiter le Machu Pichu, ils profitent de cette dynamique touristique pour vendre leurs produits et leur proposer le logis.
A la recherche d'un équilibre, les jeunes souhaitent à la fois s’investir pour préserver leur mode de vie, et intégrer la contrainte de migrer vers les grandes villes pour étudier.
Un reportage réalisé par Martine Béguin et Marion Esnault, diffusé sur Radio France Internationale, et la Radio Télévision Suisse.
Une histoire à lire et regarder sur www.humansclimatechange.com

© Marion Esnault | HCCS
JORDANIE
LES EAUX DE LA DISCORDE
En 50 ans, la Jordanie a vu sa population quintupler, en accueillant 5 millions de réfugiés issus des conflits israélo-palestiniens, irakiens puis syriens. Le pays est classé par l’ONU en stress hydrique sévère permanent, à cause de la baisse du niveau de pluies observé et des réserves d’eau douce qui s’amenuisent. La gestion transfrontalière des ressources hydriques sont au cœur des conflits de la région, sans être réellement avoué.
Les bédouins ont pour la grande majorité abandonné la tradition de l’élevage et de l’agriculture, découragés par les effets du dérèglement climatique et par des réformes économiques centrées sur le tourisme et l’industrie. Ils se sont résignés à vendre leurs terres, notamment aux réfugiés fortunés des pays du golfe, en profitant à court terme d’une spéculation immobilière.
Ici, « L’eau, c’est la vie », mais aussi un immense business.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin et Marion Esnault, diffusé sur Radio France Internationale, et la Radio Télévision Suisse.
Une histoire à lire et regarder sur www.humansclimatechange.com

© Samuel Turpin | HCCS
LES ALPES
LA FIN DE L'OR BLANC ?
70% des glaciers pourraient définitivement disparaître d’ici 2100 sous les effets du dérèglement climatique. Les températures dans le massif vont augmenter de 2 à 3 °C, tandis que les précipitations diminueront de10 à 25% et que la limite pluie-neige s’élevera de 300 à 500m.
Les Alpes - « château d’eau » de l’Europe - vont se tarir à moyen terme, impactant fortement la production hydroélectrique et les réserves d’eau potable, notamment celles dédiées à l’enneigement artificiel qui s’est généralisé depuis 35 ans dans les domaines skiables pour pallier aux incertitudes météorologiques.
La moitié des stations de ski de moyenne altitude pourrait disparaitre d’ici 2050, faute d’enneigement. Deux philosophies s'opposent. Si beaucoup ne remettent pas en cause le modèle qui a fait leur développement depuis les années 60, d'autres imaginent un modèle économique tourné sur de nouvelles activités et une nouvelle identité régionale.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin, diffusé sur Radio France Internationale, et la Radio Télévision Suisse.
Une histoire à lire et regarder sur www.humansclimatechange.com

© Samuel Turpin | HCCS
GROENLAND
LE DILEMME DES GLACES
L’Arctique représente aujourd’hui un nouvel enjeu géopolitique. La fonte des glaces, accélérée par le réchauffement climatique, a lancé une spéculation autour des importantes ressources minières et d’hydrocarbures que l’Arctique recèlerait, ainsi qu’autour des nouvelles voies maritimes commerciales qui réduiraient considérablement les distances actuelles. Mais la conjoncture actuelle semble ralentir les espoirs des autorités groenlandaises.
Le Groenland, désireux de s’affranchir d’une dépendance économique -et à terme politique- vis à vis du Danemark, se trouve aujourd’hui face à un dilemme : l’exploitation risquée de ces ressources VS la préservation de son environnement qui est au centre de toute la culture Inuit.
Les autorités fondent alors tous leurs espoirs sur le secteur de la pêche -en pleine mutation sous les effets du changement climatique- qui représente 90% de ses exportations, et constitue le premier moyen de subsistance des populations. Au risque d’inciter à une pêche intensive et de pousser à l'endettement des pêcheurs côtiers.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin, diffusé sur Radio France Internationale, et la Radio Télévision Suisse.
Une histoire à lire et regarder sur www.humansclimatechange.com

© Samuel Turpin | HCCS
LES PAYS-BAS
LA MENACE DES FLEUVES
Un quart de la superficie des Pays-Bas est situé sous le niveau de la mer. Accéléré par les effets du dérèglement climatique, le niveau de la mer devrait encore monter de 1,3 m d’ici 2100. Traumatisés par le souvenir des inondations meurtrières de 1953, lorsque la mer du Nord a submergé la Zélande pour engloutir 5 % du pays et emporter plus de 1 800 victimes, les Pays-Bas ont entrepris entre 1957 et 1986, un « Plan Delta » d'immenses travaux publics pour se protéger principalement des tempêtes venues du large.
Mais le risque vient aujourd'hui de l'intérieur. Avec l'élévation du niveau de la mer, les grands cours d’eau (Rhin, Meuse, Escaut…) qui traversent le sud de ce plat pays peinent à atteindre la côte, d'autant que les eaux des fluviales sont grossies par des pluies plus intenses et par la fonte des glaciers européens. 9 millions de Néerlandais – soit plus de la moitié de la population - vivent aujourd'hui dans des zones inondables, où se concentre également 70 % de l'activité économique.
Un reportage réalisé par Benjamin Bibas, diffusé sur Radio France Internationale, et la Radio Télévision Suisse.
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© Leonard Pongo | Noor | HCCS
MALI
LA TERRE EN CONFLIT
80 % de la population vit au Mali de cultures de subsistance. La hausse des températures, la baisse de la pluviométrie, la météorologie imprévisible, l’appauvrissement de la terre et l’avancée du désert créent une forte compétition autour des terres arables et des ressources naturelles, exacerbant les tensions intercommunautaires entre éleveurs, pêcheurs et agriculteurs.
Mais le changement climatique n’est pas le seul facteur à l’origine des tensions. La région doit faire face à une croissance démographique importante, et à l’arrivée de populations qui ont fui le conflit au nord du pays depuis 2012. L’État, incapable de contenir l’avancée des groupes armés, a abandonné la zone et peine à restaurer son autorité.
Sans ressources et sans réelles perspectives, les plus jeunes sont contraints de migrer à la recherche d’opportunités économiques, ou sont tentés par "l’aventure djihadiste" et les milices d’autodéfense.
Un reportage réalisé par Samuel Turpin, diffusé sur Radio France Internationale, et la Radio Télévision Suisse.
Une histoire à lire et regarder sur www.humansclimatechange.com

© Samuel Turpin | HCCS